Qui se cache derrière Gaïa & Demeterre ?

Je suis Michèle, fondatrice de Gaïa & Demeterre.
Avec ma boutique de cosmétiques artisanaux suisses, j’ai voulu réunir une communauté de passionnés autour d’un objectif : célébrer la Terre avec des soins naturels. Bien que je préfère vous conter l’histoire passionnante des artisans qui animent cette aventure, laissez-moi vous livrer un petit bout de mon parcours. Une histoire somme toute banale, mais qui, je l’espère, pourra en inspirer certains. Prêt à embarquer dans le monde d’une petite fermière française devenue vendeuse engagée suisse ?
Les prémices d’une histoire d’amour avec la nature
Puisque toute histoire a son prélude, la mienne débute non loin de Besançon au début des années 1980. À cette époque, la coupe mulet fait fureur, les jeunes se pavanent en couleurs flashies et « Envole-moi » de J.J Goldman est sur toutes les lèvres. Cette décennie emplie de joie signe pourtant la fin des petits commerces qui se voient de plus en plus évincés par la grande distribution. On n’achète plus son savon à l’artisan du coin, mais bien dans les rayons denses des supermarchés. Et dans ce monde en pleine expansion, l’écologie n’est qu’un lointain concept prôné par quelques érudits.
Fille de la campagne, je grandis au son du ronflement des tracteurs et du meuglement des vaches. L’été, quand mes camarades de classe embarquent en colonie de vacances, je préfère jouer les apprenties fermières sur l’exploitation de mes voisins. Je nourris les animaux et travaille la terre sous l’œil avisé des adultes qui me chapeautent. Je les vois créer toutes sortes de produits à partir des matières premières que j’aide à récolter. Cet univers naturel et artisanal devient source d’émerveillement.
En grandissant, je déchausse mes bottes de fermière pour me consacrer à une formation spécialisée dans la vente. Je ressens aussi le besoin de découvrir de nouveaux horizons et m’intéresse à la douceur de vivre helvète. Avec ses montagnes, sa nature préservée et son savoir-faire traditionnel, la Suisse m’apparaît comme un Eldorado. Alors, mes diplômes en poche, il ne me faut pas longtemps avant de boucler mes valises et traverser la frontière direction le canton de Fribourg.


Un détour par la grande distribution pour une meilleure prise de conscience
Bien que je n’abandonne pas l’amour que j’éprouve pour Mère Nature, je me laisse entraîner dans la machine infernale de l’industrialisation. Je démarre une carrière tout de même riche en apprentissages au sein de grandes enseignes en ameublement et décoration d’intérieur. Je découvre les coulisses du « Made in China » et du « toujours plus, toujours moins cher ». J’emploie une telle passion dans mon travail que j’arrive à me hisser au rang de meilleure vendeuse du magasin. Il faut dire que je n’ai pas encore totalement conscience de l’impact environnemental et social de mon activité.
La cosmétique entre en jeu à cette même époque. Pour évacuer le stress de mes journées, je m’adonne à une routine beauté faite de soins à l’éthique douteuse. Gel douche massant, lait pour le corps effet « velours », crème de nuit détox… Ma salle de bain se voit envahie de produits cosmétiques aux intitulés racoleurs et aux listes d’ingrédients longues comme le bras. Pas très écolo, je vous l’accorde. Mais après tout, Rome ne s’est pas faite en un jour. Et qui ne s’est jamais laissé tenter par la dernière crème miracle ?
Le grand ras-le-bol de la surconsommation et du greenwashing
Les années 2010 étant arrivées, l’écologie se place enfin au cœur des préoccupations. À la télé, on dénonce la déforestation de l’Amazonie. Sur Internet, on accuse les méthodes de production de l’huile de palme. Et pour couronner le tout, nous devenons spectateurs d’immenses feux de forêt à travers le monde. Alors bien sûr, toutes les marques se mettent à surfer sur la vague du « vert », du « clean » et de « l’éco-responsable ».
Pour participer au mouvement, je privilégie les produits de beauté dits « naturels », mais je me rends vite compte qu’ils n’ont de naturel que le nom. Je découvre des extraits de plantes noyés dans une multitude d’agents conservateurs et perturbateurs endocriniens. Et j’en paie les frais. Chaque passage sous la douche me laisse la peau un peu plus sèche et les baumes corporels ne l’hydratent qu’un court instant.
Côté professionnel, je regarde avec un œil écoeuré les travers des industriels. La qualité des produits diminue, les clients sont incités à acheter plus souvent et les stocks sont toujours importés d’Asie. Tout pour le profit. La planète et l’humain attendront. Je finis par perdre goût en ce qui me motivait autrefois.


La naissance de Gaïa & Demeterre pour redonner un sens à la cosmétique
Vous connaissez l’adage : « après la pluie vient le beau temps ». Mon univers retrouve son ensoleillement quand, après une longue période de questionnement, je décide de sortir des sentiers battus par la surconsommation. On peut dire que c’est à ce moment-là que Gaïa & Demeterre prend racine dans mon esprit. Mon seul objectif : revenir à un mode de vie plus sain et plus simple.
En découvrant les vertus des cosmétiques faits main par des artisans suisses talentueux, j’ai envie de partager ces ingéniosités. Pendant un an, je sillonne les routes romandes pour rencontrer ces passionnés. J’arpente les allées des marchés valaisans et fribourgeois pour dénicher les trésors de ces créateurs engagés. C’est avec les doutes, la peur, l’excitation et le soutien inestimable de mon époux Christian, que j’ouvre, en mars 2023, ma boutique de cosmétiques naturels suisses.
Gaïa & Demeterre existe pour les hommes et les femmes qui regrettent l’époque où ils achetaient leurs savons chez l’artisan du coin. Pour celles et ceux qui sont fatigués des produits de beauté bourrés d’ingrédients controversés. Mais surtout pour vous qui souhaitez prendre soin de vous naturellement sans compromettre votre santé ni l’environnement. Rejoignez-moi dans cette aventure pour qu’ensemble, nous apportions notre pierre à ce bel édifice qu’est la cosmétique responsable.
Michèle Purro
Fondatrice de Gaïa & Demeterre
